CONSTRUIRE LE FUTUR

Le bâtiment Europa, siège du Conseil européen, à Bruxelles (Belgique). Sa façade est constituée d’un patchwork de châssis en bois récupérés sur des chantiers aux quatre coins de l’Union européenne. En matière de climat, l’expérience nous enseigne que les hypothèses les moins optimistes ont tendance à se vérifier. Dans son rapport de 2022, le GIEC constate en effet que la hausse de la température globale s’est encore accentuée, à un rythme qui fera probablement dépasser le seuil de 1,5 °C de réchauffement depuis l’ère préindustrielle entre 2021 et 2040. Si cela augure des difficultés futures, pour le groupe d’experts, il est encore possible de parer au pire : « S’adapter au changement climatique est possible si le réchauffement est limité à 1,5 °C ou 2 °C [d’ici 2100 comme le prévoient l’accord de Paris sur le climat signé en 2015 par 197 parties, dont l’Union européenne] ». Passer à l’action, immédiatement Alors comment éviter le point de bascule ? En poursuivant nos efforts pour transformer nos pratiques. En investissant dans l'adaptation de l’environnement bâti, le monde évitera des pertes financières bien plus importantes à l'avenir. Il s’agit d’accélérer la prise de mesures pour protéger les populations des effets des bouleversements climatiques tout en accentuant les efforts pour agir sur leur cause profonde : la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il y a urgence car l’objectif maximum de +2 °C paraît d’ores et déjà difficile à maintenir : en 2022, la température moyenne sur la planète était supérieure d’environ 1,15 °C à sa valeur préindustrielle (une période comprise entre 1850 et 1900). Il faut agir, certes, mais comment ? Dans un monde qui s’urbanise toujours plus, les acteurs de la construction détiennent les clés pour inscrire les bâtiments de demain dans un monde plus sobre et respectueux des équilibres naturels. © Alamy Stock Photo/Santi Rodriguez 10 SAINT-GOBAIN

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