CONSTRUIRE LE FUTUR

Source : ONU. Asie Mumbai (42 millions) New Delhi (36 millions) Dacca (35 millions) Kolkata (33 millions) Tokyo (32 millions) Karachi (32 millions) Afrique Kinshasa (35 millions) Lagos (33 millions) Amérique du Nord Mexico (25 millions) New-York (25 millions) D’ici 2050, dix mégapoles compteront plus de 25 millions d’habitants. > Depuis 2007, l’humanité est majoritairement urbaine. Si, de nos jours, 55 % de la population mondiale vit en ville, elle sera près de 70 % en 2050, ce qui signifie qu’il faudra compter avec 2,5 milliards de citadins supplémentaires. Selon les perspectives d’urbanisation mondiale de l’ONU-Habitat, le nombre de villes de plus de 10 millions d’habitants passera de 31 aujourd’hui à 43 d’ici 2050. Dix mégapoles compteront même plus de 25 millions d’habitants. Vers une « planète-ville » La planète Terre se muant chaque jour un peu plus en « planète-ville », il devient impératif d’inventer un nouveau modèle urbain plus inclusif et durable, davantage en phase avec son écosystème naturel. Il faut en effet porter une attention toute particulière aux pays du Sud Global notamment à l’Asie et à l’Afrique subsaharienne, des régions dans lesquelles plus d’un milliard de personnes vivent encore dans des bidonvilles et où l’accélération de l’urbanisation va être la plus forte. L’ONU-Habitat estime qu’à l’horizon 2070, le nombre de villes augmentera de 76 % dans les pays à faible niveau de revenus, alors qu’il ne progressera que de 20 % dans les pays à hauts et moyens revenus, et de 6 % seulement dans les pays bénéficiant du plus fort PIB par habitant. Plus précisément, d’après le rapport Smart Sustainable Cities: Reconnaissance Study (2016), la population urbaine passera de 40 à 56 % en Afrique et de 48 à 64 % en Asie. Similaire à l’évolution en Europe et en Amérique du Nord, la croissance sera plus lente en Amérique latine. Mais avec respectivement un pourcentage de la population urbaine devant atteindre 86 %, 82 % et 87 % en 2050, le défi sera difficile à relever. Seules les solutions proposées pour y répondre différeront pour atteindre le même objectif : assurer aux futurs citadins une qualité de vie optimale, alignée avec leurs besoins sociaux, matériels et même alimentaires, sans impacter négativement l’environnement. Car le poids que l’urbanisation exponentielle du monde fait porter aux ressources naturelles est réel. Tous les ans, des millions d’hectares de sols agricoles, naturels ou forestiers changent d’usage pour accueillir l’extension des espaces urbains. Un phénomène qui nuit à la biodiversité, réduit les surfaces cultivables et fragilise en conséquence la productivité et la sécurité alimentaire de certains pays. On estime ainsi qu’à l’horizon 2030, le Nigeria 13 CONSTRUIRE LE FUTUR

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