Josefina Lindblom travaille à la Direction générale de l’environnement au sein de la Commission européenne, dans l’unité Production, produits et consommation durables. Elle est en charge des activités relatives aux constructions durables depuis 2011 et a, entre autres, géré les récents projets collaboratifs de Level(s), un cadre commun dédié à l’évaluation et la communication de la performance environnementale des bâtiments. La construction durable suscite-t-elle de l’intérêt en Europe ? Absolument. Ce thème a fait son entrée dans le programme législatif de l’Union européenne et, ces dernières années, c’est même devenu un thème récurrent avec une véritable prise de conscience de l’importance d’une approche fondée sur le cycle de vie. Ce qui a facilité la montée en puissance de ce sujet, c’est l’intérêt porté par le secteur de la construction lui-même. Grâce à cela, la construction durable s’est imposée naturellement comme un sujet prioritaire. Comment convaincre les investisseurs et les promoteurs de s’emparer de la construction durable ? La construction durable s’impose de plus en plus comme un élément incontournable de la réglementation en matière de construction. Alors, autant se familiariser dès à présent avec cette approche, cela permettra d’avoir une longueur d’avance quand elle sera devenue la norme. Sur ce sujet, certains États membres évoluent même plus vite que l’Union européenne elle-même. Ce qui inspire d’autres pays qui les observent avec attention. Un autre argument ? Imaginez un bâtiment à la fois neutre en carbone et conçu pour résister aux conséquences du changement climatique. Si en « À moyen terme, la construction durable se révèle généralement meilleur marché » plus il est modulable, flexible, facile à rénover et à déconstruire, alors son prix de revient diminue. Le bénéfice porte autant sur le coût d’usage que sur l’impact environnemental et se traduit in fine par une réduction des factures grâce à une consommation d’eau et d’énergie réduite. Et comme un projet de construction durable est généralement plus économe en énergie et génère moins de carbone incorporé tout au long de son cycle de vie qu’un projet « traditionnel », les avantages l’emportent facilement sur n’importe quel inconvénient. Josefina Lindblom Responsablede l’initiative Level(s) à laDirection généralede l’environnement de laCommission européenne au seinde l’unitéProduction, produits et consommationdurables 76 SAINT-GOBAIN
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