Constructing a Sustainable Future #2

59 coûteux à l’achat. Là où les matériaux de construction non durables sont moins chers ou plus faciles à obtenir, comme le bois exploité illégalement, promouvoir l’option la plus favorable à l’environnement se révèle difficile. Mais des solutions existent, telles que les Déclarations environnementales de produits (EPD) et l’Initiative pour des obligations climat (CBI). Cruciales pour les certifications de construction durable, « telles que LEED, BREEAM, HQE, etc., les EPD sont de plus en plus prisées des investisseurs et promoteurs », estime Dario Ibargüengoitia. Et si les coûts des travaux étaient pris en charge par une organisation caritative ou une ONG, à l’image du projet Kuyasa, banlieue de Khayelitsha, plus grand township du Cap, en Afrique du Sud ? Dès 2006, les autorités de la ville et l’ONG SouthSouthNorth (SSN) ont commencé à rénover 2 300 maisons du programme Reconstruction et développement (RDP). Résultats, une réduction d’émissions de CO2 attendue sur une période de vingt et un ans (2,85 teCO2/maison/an), des conditions sanitaires améliorées par la prévention des maladies respiratoires et une baisse de près de 40% des dépenses énergétiques. Un réel coup de pouce pour l’économie locale, avec la création annuelle de 100 emplois pour l’installation des infrastructures. UNE QUESTION DE FORMATION La construction durable suscite un intérêt grandissant et se pratique crescendo, comme le souligne Dario Ibargüengoitia. Selon lui, même si la société latino-américaine n’a pas encore totalement intégré la notion Alternative au béton, la terre crue, comme l’adobe ou les briques de terre cuite, compose la moitié des maisons dans le monde. de décarbonation, la tendance est à des espaces économes en énergie, plus sains, bien ventilés et offrant un bon confort thermique. Notamment en Amérique centrale et du Sud, et dans les grandes métropoles comme São Paulo, Buenos Aires et Mexico. Mieux sensibiliser à la construction durable passera à l’avenir par davantage d’investissement dans la formation des populations des Suds. Si les Suds comptent encore peu d’architectes et d’ingénieurs en bâtiment (3) initiés à la durabilité sociale d’un projet, des organismes tels que le Centre de formation en architecture durable en Argentine et le Centre de formation aux métiers du Développement durable, au Maroc, tentent d’y remédier. Ce dernier, construit en terre et en bois, veut unir le savoir-faire traditionnel et les technologies modernes. (3)  Improving Socially Sustainable Design and Construction in Developing Countries (Procedia Engineering, volume 145, 2016, p. 288‑295).

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