Constructing a Sustainable Future #2

65 En raison de l’urbanisation galopante, les sols des grandes villes s’affaissent. Un phénomène d’autant plus saillant pour les grandes cités côtières, menacées d’inondations. Sans attendre la nécessaire réactionmondiale, de nombreuses municipalités mettent d’ores et déjà en œuvre avec succès des solutions techniques éprouvées. DÉCRYPTAgE Quand les sols font de la RÉSISTANCE Le constat est unanime : des centaines de métropoles dans le monde s’enfoncent. Et le phénomène ne peut que s’aggraver au vu des tendances du développement urbain, puisque d’ici à 2050, près de 70% de la population mondiale devrait vivre dans des mégapoles. Cette perspective pourrait presque être anodine si, dans le même temps, l’élévation du niveau marin ne posait des problèmes d’érosion du trait de côte, mettant en danger les constructions. Selon le Forum économique mondial, plusieurs villes de la planète, parmi lesquelles New York (États‑Unis), Dacca (Bangladesh), Londres (Royaume‑Uni) ou encore Bordeaux (France), pourraient être partiellement ou totalement submergées à l’horizon 2050‑2100. Dans le premier volet de leur 6e rapport, les experts du GIEC (1) « enfoncent le clou » : pas moins de 570 villes sont confrontées à cette menace. LE TROP GRAND POIDS DU BÂTI À quoi ce phénomène est-il imputable? La réponse tient en deux mots : croissance urbaine. Plus la ville est ancienne, plus elle prend du poids. La pression a atteint des niveaux critiques en raison de la taille de plus en plus importante des bâtiments et de l’augmentation des surfaces bâties au milieu du xxe siècle. D’autant que le pompage des nappes phréatiques, pour alimenter en eau les habitants et les activités économiques, contribue à fragiliser le socle des grandes cités. VERS UNE ARTIFICIALISATION ZÉRO? Si l’urbanisation galopante contribue à de telles perturbations géologiques, elle s’exerce sur des sols fragilisés à la fois par le ruissellement des eaux de pluie et par les crues à répétition, avec leur cortège d’infiltrations. Conscients de la nécessité d’agir, scientifiques, industriels et collectivités ont d’ores et déjà imaginé des solutions. La plus évidente consiste à lutter contre l’artificialisation des sols des villes et l’étalement urbain, responsables de la disparition de zones naturelles. (1)  Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat.

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