Constructing a Sustainable Future #2

73 Un bâtiment bien implanté permettra, en effet, de contrôler non seulement le gain lumineux ou de chaleur, mais aussi, à l’inverse, une éventuelle perte liée à l’ombre ou au vent. Tenir compte du bruit environnant lié à des infrastructures telles que les aéroports, autoroutes, corridors ferroviaires… est un prérequis évidemment essentiel. Ensuite, il faudra travailler sur l’enveloppe pour préserver notre habitat ou notre lieu de travail des effets d’une trop grande humidité, du vent, des infiltrations d’air indésirables, d’un ensoleillement excessif, de la présence de polluants dans l’air intérieur ou du bruit, tout en évitant un confinement, néfaste lui aussi. Concrètement, il s’agit de concevoir une enveloppe étanche à l’air et à l’eau associée à une ventilation naturelle (fenêtre) et/ou mécanique, qui permettra de contrôler la température, l’humidité, l’ambiance sonore et d’assurer les échanges d’air avec l’extérieur. Côté enveloppe, la bataille se joue sur deux fronts : vitrage et isolation. Grâce à la superposition de couches à contrôle solaire, il est possible de faire passer la lumière tout en profitant de la chaleur lorsque c’est nécessaire ou, à l’inverse, en la bloquant. Côté isolation, des parois opaques, la réduction des déperditions et la limitation des ponts thermiques par la mise en œuvre d’isolants performants combinés à des pare-vapeur et des membranes d’étanchéité, avec ou sans lames d’air selon les cas, est généralement la meilleure option. … ET VEILLER AU CHOIX DES MATÉRIAUX Pour préserver la qualité de l’air, il faudra également faire le bon choix de matériaux. Ainsi, les produits de L’air que nous respirons peut être 5 à 1O fois plus pollué à l’intérieur qu’à l’extérieur (1) construction et de décoration doivent afficher de faibles émissions de formaldéhyde (2) et de COV (composés organiques volatils, notés A+ pour les meilleurs). Certains matériaux « actifs » ont même un impact directement positif sur la qualité de l’air intérieur : des plaques de plâtre éliminent durablement jusqu’à 80% du formaldéhyde présent dans l’air intérieur, tandis que des revêtements muraux ont une action antimicrobienne et antifongique. Jusqu’alors négligé, le confort acoustique est lui aussi devenu une priorité, l’objectif étant de réduire les nuisances sonores grâce à des plafonds et baffles acoustiques et des cloisons et doublages haute performance. (1)  Observatoire de la qualité de l’air intérieur. (2)  Le formaldéhyde est une substance chimique qui se présente à température ambiante sous forme de gaz incolore et inflammable. Il est souvent commercialisé sous forme liquide appelée couramment formol.

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